Brèves de la semaine du 11 mars

Épisodiquement, nous vous proposons un passage en revue de l’actualité de l’environnement et des sciences sous forme de brèves qui pourront éventuellement faire l’objet de billets plus détaillés. Cette semaine : le retour du mammouth laineux, de l’électricité sans fil ou fonctionnant à l’eau et des nouvelles mesures contre le greenwashing.

Après Jurassic Park, Mammouth park ?

Une société américaine, Colossal Biosciences, souhaite faire revivre le mammouth laineux. Plus précisément, cette société vise à utiliser des techniques de biotechnologie pour faire renaître des espèces éteintes. Le mammouth laineux est donc qu’une des espèces que cette société veut faire revivre. Nous ne savons pas si cette dernière compte faire ensuite un zoo avec ces espèces.

La société explore ainsi la possibilité de récupérer l’ADN de mammouths préservés dans le pergélisol et de l’utiliser pour recréer des mammouths, ou au moins des hybrides éléphant-mammouth, en utilisant l’éléphant d’Asie comme espèce porteuse. La société a assuré le 6 mars dernier avoir réussi en laboratoire à faire évoluer des cellules modifiées, une première étape majeure, selon la technique dite « CRISPR-Cas9 » pour modifier l’ADN d’un éléphant d’Asie avec des traits caractéristiques du mammouth, tels que son pelage épais et sa résistance au froid. L’objectif est de réintroduire ces mammouths modifiés en Arctique pour préserver le permafrost et lutter contre le changement climatique. Colossal travaillerait également sur la résurrection du loup de Tasmanie, visant à rééquilibrer les écosystèmes affectés par l’extinction d’espèces.

Cette recherche pourrait avoir des implications importantes et au-delà du symbole autour d’un animal de la préhistoire, pour la conservation et la restauration des écosystèmes, voir le rétablissement d’espèces en voie de disparition et donc restaurer des équilibres que l’humain a pu déstabiliser. Mais cela ne va pas non plus sans poser des questions. Le projet soulève de nombreuses questions éthiques, écologiques et pratiques. Par exemple, il interroge sur le bien-être des animaux créés par ces technologies, leur impact sur les écosystèmes actuels, etc.

Pour aller plus loin : l’article sur le site Futura-Sciences et We Demain et Nature (en anglais)

Transmission d’énergie à partir de l’espace

Si l’on sait produire de l’énergie dans l’espace pour les besoins de l’espace (les panneaux solaires des satellites, de la station orbitale, etc.) ou sur terre (panneaux solaires qui poussent sur nos toitures et nos champs), des chercheurs explorent la voie de la production solaire dans l’espace vers la terre.

En effet l’énergie produite dans l’espace peut-être selon le procédé disponible tout le temps, sans les contraintes du temps et du filtre de l’atmosphère. Reste la question du transport de l’énergie.

Pour la toute première fois, un satellite dans le cadre du programme « SSPD » (Space Solar Power Demonstrator ) a réussi à transmettre de l’énergie de l’espace vers la Terre, ce qui pourrait révolutionner notre manière de recevoir et d’utiliser l’énergie dans le futur. On est loin bien entendu d’une transmission en masse d’énergie, mais la première étape tend à démontrer la faisabilité du projet.

Pour aller plus loin : l’article sur le site Trust my science

De l’électricité avec de la Houle

Une bouée géante « C4 » conçue par CorPower Ocean, a réussi un test en mer au large du Portugal, surpassant les attentes initiales de l’entreprise. Cette bouée de 19 mètres de hauteur et 9 mètres de diamètre, ancrée au fond de la mer, convertit l’énergie des vagues en électricité. Survivant à des tempêtes avec des vagues de 18,5 mètres, elle a produit jusqu’à 600 kW.

Pour aller plus loin : l’article sur le site Futura-Sciences

Une nouvelle directive européenne contre le « greenwashing »

L’Union européenne a publié une nouvelle directive européenne le 6 mars au Journal officiel de l’UE. Elle étend les interdictions autour d’une série de pratiques commerciales. Par ailleurs elle lance la conception d’un label pour les producteurs qui prolongent gratuitement la période de garantie légale (qui est de deux ans) en vue de mettre en valeur la qualité de leurs produits.

Cette nouvelle directive modifie les précédentes directives du 11 mai 2005 (relative aux pratiques commerciales déloyales) et du 25 octobre 2011 (relative aux droits des consommateurs). Elle rentrera en vigueur le 26 mars 2024 pour une transposition dans les droits nationaux avant le 27 mars 2026 pour application au plus tard le 27 septembre 2026.

Pour aller plus loin : l’article sur le site Actu-Environnement

Autres brèves

IA

OpenAI (créateurs de GPT) teste un robot doté d’une de ses modélisations d’intelligence artificielle.

Les projets se démultiplient autour de la robotique intelligente entre ce projet et celui de Tesla.

Lire l’article sur Trust my science

Espace

Space X a fait un test concluant de son projet Starship, bien que le vaisseau n’ait pu rentrer, différentes étapes ont été franchies dans ce projet de vaisseau massif qui devrait permettre de revenir sur la lune et constitue une étape clef du projet martien.

Lire l’article sur le site de SpaceX et de Futura-sciences

Helium

Nous l’évoquions récemment, la lune pourrait être une source de ressources hydrogène ou encore hélium.

Une société s’intéresse de près à l’hélium-3 sur la lune

Lire l’article sur Trust my science

Brèves de la semaine du 4 mars

Episodiquement, nous vous proposons un passage en revue de l’actualité de l’environnement et des sciences sous forme de brèves qui pourront éventuellement faire l’objet de billets plus détaillés. Cette semaine, des chercheurs transforment le fromage en or, d’autres ne prennent presque que de l’eau pendant qu’un autre groupe s’arrache les cheveux pour trouver une planète qui joue à cache-cache.

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Il n’y a pas que le CO2 qui contribue au réchauffement climatique (ou la difficulté et les dangers de raisonner avec des oeillères).

Nous serons feignants (les mauvaises langues diront que l’absence même de billets depuis quelque temps relève d’une flemme crasse sans égal) et nous contenterons de nous appuyer sur deux sources qui montrent bien les difficultés consistant à raisonner de manière trop ciblée. Au contraire comme le révèlent les articles qui suivent, il est important d’essayer d’appréhender toutes les interactions et un champ large de données pour essayer de modéliser les effets de telle ou telle substance sur le réchauffement de la planète.

La place de la vapeur d’eau dans le réchauffement climatique, tout est question de point de vue.

Le journal en ligne « The conversation », permet souvent de disposer de travaux pointus mais accessiles (la vulgarisation au sens nombre du terme), en s’appuyant sur des rédacteurs qui ont une réelle connaissance des sujets qu’ils abordent faisant part de leurs recherches. Un article récent a attiré notre attention : « Oui, la vapeur d’eau est un gaz à effet de serre et a un impact sur le réchauffement climatique »

A tire personnel j’ignorais que la vapeur d’eau avait un impact sur le réchauffement climatique et du coup découvert qu’il est erroné de considérer que les centrales nucléaires n’ont pas d’impact sur ce dernier (même si elle reste négligeable sur les activités dans l’ensemble produisant de la vapeur d’eau. Rappelons aussi que toute activité humaine a un impact environnemental direct ou indirect  — y compris la fabrication des éoliennes ou cellules photovoltaïque ou même d’un vélo).

Ce qui est intéressant c’est que cet article rappelle que si la vapeur d’eau a un impact, les quantités produites sur terre par nos activités sont toutefois négligeables en terme d’impacts comparativement a d’autres activités et a faible altitude. En revanche à haute altitude il en est tout autre et c’est le cas de la vapeur d’eau générée par le traffic aérien entre autres. Mais surtout la vapeur d’eau y compris à basse altitude peut avoir un effet amplificateur en cas de réchauffement global.

Cet article montre bien les limites alors d’un raisonnement trop « en silo ». Prendre isolément certains paramètres peut conduire à des mauvaises analyses : il est important d’essayer d’appréhender les interactions de plusieurs facteurs entre eux pour mieux les comprendre. C’est là aussi toute la difficulté de la modélisation du changement climatique : comment réussir a embrasser toutes les données.

Incidemment, après la lecture de cet article, vous ne regarderez probablement plus la vapeur sortir de votre bouilloire ou de votre casserole de la même manière …

Raisonner en équivalent CO2 plutôt ?

Jamais loin de l’actualité du moment, mais toujours avec assez de recul (grâce en partie à son rythme de publication) pour ne pas tomber dans les travers de l’actualité sensationnaliste instantanée, l’excellent journal « le 1 » a consacré son dernier numéro aux questions climatiques en essayant d’identifier les responsabilités (la part des réelle des pays du nord et occidentaux dans les gaz a effets de serre, les questions de responsabilités et les contentieux en cours, la question de la délocalisation de nos industries, etc.).

Comme toujours avec le 1 on n’est pas dans la culpabilité ni dans une forme de militantisme : en choisissant d’aborder les sujets par plusieurs angles permettant d’avoir des points / contre-points le journal s’assure d’un équilibre toujours appréciable qui aide à réfléchir.

On y trouve notamment un article intéressant mettant en avant les limites de la compensation carbone d’une part et le fait qu’il faudrait raisonner également en prenant en compte non seulement le CO2 mais d’autres activités humaines et rejets et plus raisonner finalement en équivalent CO2. pour prendre en compte là aussi l’ensemble des incidences et ne pas se focaliser sur un seul marqueur.

De même il est rappelé que si l’on raisonne par pays a l’évidence la Chine est un gros producteur de gaz a effets de serre mais que si on raisonne à l’habitant les données se relativisent et des pays comme le Qatar (qui l’eut cru après la coupe du monde !) ou la Nouvelle-Zélande (ce qui semblait moins évident) montent en flèche dans le palmarès !

NB : l’accès à l’article est probablement réservé aux abonnés.

Crise énergétique : arrêtons d’éclairer le ciel !

Les astronomes amateurs vous le diront : la pollution lumineuse de nos villes et villages est une catastrophe pour observer le ciel … mais ce n’est pas le seul problème.

Il y a quelques jours de cela un élu d’une commune nous expliquait de manière incidente que sa commune, dans le Limousin, avait fait le choix il y a plusieurs années de cela de réduire l’éclairage la nuit, non pas pour faire des économies, mais par conviction environnementale et préserver la biodiversité.

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Bertrand Piccard : un réaliste au service de la cause environnementale

Vous connaissez sans doute — peut-être sans le savoir — Bertrand Piccard (site officiel). Il est entre autre le concepteur du projet Solar Impulse, cet avion solaire avec lequel il a fait le tour du monde. Il revient aujourd’hui via sa fondation pour apporter des solutions concrètes, opérationnelles fasse aux défis du changement climatique et plus largement de la planète.

Loin d’être dogmatique, Bertrand Piccard part du principe que notre humanité a besoin désormais de propositions simples, opérationnelles, concrètes, en un mot : réalistes. Au final trop souvent on se focalise sur les problèmes mais à ne parler que de ces derniers — alors qu’ils sont bien connus — on cultive l’inertie :

[…] les mises en garde habituelles sur les changements climatiques n’aboutissent pas à grand-chose. Il s’agit d’une rengaine qu’on entend depuis des décennies. A force de répéter la liste des problèmes colossaux à l’échelle mondiale, sans mentionner les solutions, on aboutit à la paralysie. On déprime les gens, qui se disent que cela ne sert plus à rien de tenter quoi que ce soit à leur niveau, tant la catastrophe est globale et inévitable.

Le but du livre de Bertrand Piccard est d’apporter des solutions, en prenant en compte la réalité de la situation mais aussi de comment fonctionne l’homme pour « Sortir du dilemme actuel entre décroissance menant au chaos social et consumérisme effréné conduisant au désastre écologique« 

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Le futur de la voiture électrique sera peut-être solaire

Les prochaines voitures électriques seront-elles solaires ? c’est en tout cas ce que pense la société Lightyear. Certains véhicules disposent déjà de cellules photovoltaiques pour recharger en partie leurs batteries (ex: certaines Prius). De même solar impulse a démontré la faisabilité technique d’un avion solaire.

Lightyear a ainsi réussi à démontrer la faisabilité d’une voiture, la Lightyear One, qui pourrait être alimentée par la seule énergie solaire (le véhicule dispose de 5m2 de cellules) et la récupération d’énergie (comme les autres véhicules électriques). Ainsi 1 heure de charge solaire apporterait 12km d’autonomie, ce qui permet d’envisager sur des cycles urbains un véhicule totalement autosuffisant.

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Le plastique jetable hors-la-loi !

Futur-Durable.fr à le plaisir de vous annoncer la sortie de sa première vidéo.

Depuis 2010, les textes se succèdent pour organiser la transition environnementale.

Le rythme est trop lent pour certains, trop rapide pour d’autres, mais au moins on ne fait plus du « sur place ».

En 2020, la loi « AGEC » a mis en place une stratégie de sortie d’une société trop qui a développé une addiction au plastique jetable.

Quelle est cette stratégie ? Pourquoi faut-il sortir de cette dépendance ? Le recyclage des déchets plastiques n’est-il donc pas suffisant ? Quels sont les impacts dans notre quotidien ? Ces questions sont légitimes et se posent, parlons en dans cette première vidéo qui s’inscrit dans la continuité de ce billet.

Désolé la qualité sonore ce certaines séquences n’était pas optimale.

Nous « tenterons » (dans la limite du temps libre disponible) de faire des vidéos thématiques sur le site et notre chaine Youtube.

N’hésitez pas à nous laisser des commentaires, suggestions ou idées de sujets et à vous abonner !

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