La transition énergétique dans les mobilités, des révolutions en marche ?

2020 semble être l’année de décollage du véhicule électrique, malgré la crise sanitaire et si un trublion n’y est peut-être pas pour rien en ayant secoué un peu tout cela, il faut reconnaître que les constructeurs historiques ont joué le jeu : presque tous les constructeurs ont désormais un véhicule de série ou un projet à brève échéance de véhicule électrique ou à hydrogène.

Il faut certes relativiser, en France les véhicules électriques et hybrides représentent 9% de part de marché seulement en France en septembre 2020, mais c’est en terme de croissance phénoménal, et si en 2020 la croissance des ventes a été ralentie avec la crise sanitaire, la tendance reste au passage progressif au véhicule « plus vert », avec signalons le Tesla et le constructeur national Renault avec la Zoé et Nissan qui se partagent le podium : le succès récompense donc ceux qui y ont cru plus tôt que les autres.

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Mobilité : déployer une flotte de bus à hydrogène

L’AFHYPAC (Association Française pour l’Hydrogène et les Piles à Combustible), laquelle comme son nom l’indique veut promouvoir la solution de la mobilité à partir de la police à combustible et l’hydrogène (qu’on oppose à la solution électrique basée sur des accumulateurs) a publié un livre blanc sur « comment déployer des bus électriques à hydrogène en france » (disponible ici).

Ce guide s’adresse principalement aux autorités organisatrices de la mobilité (AOM) qui veulent déployer cette technologie, comme l’ont fait déjà certains territoires déjà (voir ici et ici).

photo : Febus, à pau

Le développement des éoliennes en mer et le point sur les énergies en France

Nous assistons depuis quelques temps au développement des éoliennes en mer. Si la France a, disons le, pris un peu de retard (et sans rentrer dans un débat opposant les types de productions d’énergie) la filière de l’éolien en mer est plus développé déjà dans d’autres pays. Au Danemark par exemple, voir des éoliennes près de la ligne d’horizon donnant sur la mer du nord est assez habituel par exemple (l’image ci-après a été prise au télé-objectif).

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2019 année de transition en France ?

L’I4CE (Institut de l’économie pour le climat, ou c’est plus facile à prononcer que l’acronyme) a rendu publique son étude sur les investissements de la France en 2018 en faveur du climat. On est encore loin de crier victoire, mais il résulte de cette analyse que 1/12 des investissements en France seraient opérés en faveur de la transition énergétique, soit 45 milliards d’euros.

Une croissance des investissements en faveur du climat

Comme le souligne l’étude ça reste insuffisant mais représente néanmoins une progression des investissements de 2 milliards d’euros par rapport à 2017.

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En 2018, les pouvoirs publics, les entreprises et les ménages ont investi 45 milliards d’euros dans des secteurs tels que le bâtiment, les énergies renouvelables ou la mobilité durable, soit 2 milliards de plus qu’en 2017.

Encourageants certes, mais encore insuffisants

L’institut estime  que « Depuis deux ans, le contexte économique et réglementaire est plus favorable aux investissements climat » expliquant pour partie cette accélération de ces investissements. Si le secteur public a augmenté sa contribution annuelle au financement des investissements climat de 6 milliards d’euros, les ménages eux-même ont depuis 2016 augmenté leur implication (peut être aussi grâce aux politiques incitatives publiques). Les entreprises connaissent aussi une timide croissance depuis 2011 … mais disons qu’on peut faire mieux.

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L’I4CE dresse néanmoins des réserves prudentes et tout en saluant cette courbe croissante, encourage a faire encore des progrès pour répondre aux enjeux et objectifs des accords de Paris. En effet ces investissements restent encore insuffisants.

Le point noir : l’investissement dans des véhicules thermiques

Autre point noir au tableau : la croissance des investissements a un effet défavorable. En effet la relance du secteur automobile produise un effet négatif puisqu’après une baisse de 2011 à 2015, depuis 2015 le pays connait une augmentation des investissements sur les véhicules thermiques (63 milliards d’euros sur les 67 identifiés). L’institut considère que la faute en incombe aux politiques incitatives conduites depuis 2015. L’Etat a néanmoins depuis revu sa politique d’aides, espérons que cela aura un effet bénéfique.

Néanmoins, 2019 semble aussi être une année de transition sur les véhicules avec les bonnes performances des véhicules électriques, hydrogènes et hybrides (qui restent pour partie thermique certes mais refusant déjà les rejets).


Pour approfondir, nous recommandons cet article de Batiweb. ainsi que l’information de l’institut lui-même

Le rapport détaillé peut être quant à lui téléchargé ici. Il comporte de nombreux éléments intéressants comme la répartition des investissements, etc.