Des avancées sur les pièges à Carbone

Alors que nous étions en train de travailler sur un article sur les compensations carbone (article à venir) est tombée une information intéressante sur le site Futura que nous citons souvent (abonnement gratuit) sur les pièges à carbone.

Pièges à carbone ?

Les pièges à carbone sont les techniques consistant à capturer le carbone et donc réduire d’autant sa présence dans l’atmosphère. Un piège a carbone naturel est évidemment l’arbre et ce n’est pas un hasard si les programmes de compensation se basent sur les plantations d’arbre en général. Mais d’autres activités peuvent y contribuer comme l’agriculture.

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20 entreprises émettent un tiers des émissions de CO2 mondiales

C’est le chiffre publié par The Guardian qui a conduit une vaste étude (relayée par Novethic). 35% des émissions mondiales depuis 1965 e, CO2 proviennent de 20 entreprises seulement. Peu de surprises, il s’agit principalement de sociétés liées au pétrole.

On sera au final peu étonné de ces chiffres, mais le plus grave est selon l’étude que ces acteurs ont engagé des campagnes de désinformation sur le dérèglement climatique comme le rappelle Novethic. Total, qui est Environment 17ème place s’en défend toutefois :

Total est pleinement conscient des défis posés par le changement climatique, reconnaît publiquement le lien entre les gaz à effet de serre et le changement climatique depuis plusieurs décennies, et ne s’est jamais engagé dans des « campagnes de désinformation

Total, via The Guardian, traduction Novethic

N’allons pas croire toutefois que ces 20 acteurs sont les seuls coupables des émissions de CO2, comme le rappelle l’étude nous sommes, « consommateurs » en général les plus gros producteurs directs et indirects. Même ces 20 entreprises au final ne doivent leur « succès » dans ce palmarès qu’en raison de nos besoins …

Les enseignements de la crise de la couche d’ozone

Les plus jeunes ne s’en souviendront pas. Mais pour les « quadra » et « quinquas » le bouleversement climatique a connu un précurseur dont on parle peu aujourd’hui : la destruction de la couche d’Ozone. Nous pouvons tirer des enseignements de cet évènement : quand l’homme décide de réagir, il est capable d’influer positivement sur les enjeux climatiques.

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2019 année de transition en France ?

L’I4CE (Institut de l’économie pour le climat, ou c’est plus facile à prononcer que l’acronyme) a rendu publique son étude sur les investissements de la France en 2018 en faveur du climat. On est encore loin de crier victoire, mais il résulte de cette analyse que 1/12 des investissements en France seraient opérés en faveur de la transition énergétique, soit 45 milliards d’euros.

Une croissance des investissements en faveur du climat

Comme le souligne l’étude ça reste insuffisant mais représente néanmoins une progression des investissements de 2 milliards d’euros par rapport à 2017.

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En 2018, les pouvoirs publics, les entreprises et les ménages ont investi 45 milliards d’euros dans des secteurs tels que le bâtiment, les énergies renouvelables ou la mobilité durable, soit 2 milliards de plus qu’en 2017.

Encourageants certes, mais encore insuffisants

L’institut estime  que « Depuis deux ans, le contexte économique et réglementaire est plus favorable aux investissements climat » expliquant pour partie cette accélération de ces investissements. Si le secteur public a augmenté sa contribution annuelle au financement des investissements climat de 6 milliards d’euros, les ménages eux-même ont depuis 2016 augmenté leur implication (peut être aussi grâce aux politiques incitatives publiques). Les entreprises connaissent aussi une timide croissance depuis 2011 … mais disons qu’on peut faire mieux.

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L’I4CE dresse néanmoins des réserves prudentes et tout en saluant cette courbe croissante, encourage a faire encore des progrès pour répondre aux enjeux et objectifs des accords de Paris. En effet ces investissements restent encore insuffisants.

Le point noir : l’investissement dans des véhicules thermiques

Autre point noir au tableau : la croissance des investissements a un effet défavorable. En effet la relance du secteur automobile produise un effet négatif puisqu’après une baisse de 2011 à 2015, depuis 2015 le pays connait une augmentation des investissements sur les véhicules thermiques (63 milliards d’euros sur les 67 identifiés). L’institut considère que la faute en incombe aux politiques incitatives conduites depuis 2015. L’Etat a néanmoins depuis revu sa politique d’aides, espérons que cela aura un effet bénéfique.

Néanmoins, 2019 semble aussi être une année de transition sur les véhicules avec les bonnes performances des véhicules électriques, hydrogènes et hybrides (qui restent pour partie thermique certes mais refusant déjà les rejets).


Pour approfondir, nous recommandons cet article de Batiweb. ainsi que l’information de l’institut lui-même

Le rapport détaillé peut être quant à lui téléchargé ici. Il comporte de nombreux éléments intéressants comme la répartition des investissements, etc.

Début des travaux de la convention citoyenne

Alors que la fonte des glaces annoncée pourrait nous renvoyer en simplifiant a une situation proche Pliocène, avec une montée des eaux pouvant atteindre 25 mètres selon une étude récente (les niveaux de CO2 dans l’atmosphère à cette époque étaient a priori assez comparables à ceux que nous connaissons ou connaitrons en 2030 … d’où l’importance de comprendre cette période de l’histoire de notre planète), ce week-end a connu le coup d’envoi de la convention citoyenne pour le climat.

Il semblerait que le premier week-end des travaux de la convention (qui a pour mission de faire une série de propositions pour réduire nos émissions de 40% d’ici 2030 en CO2) se soit déroulé avec semble-t-il une implication réelle de ses membres. Cette convention se réunira pendant 6 week-end jusqu’à fin janvier 2020.

Le site Reporterre, rebondissant sur une critique qui a pu être formulée par Greenpeace en juin dernier, pose des bonnes questions néanmoins sur le sérieux ou non de cette commission et s’interroge aussi sur certaines personnalités présentes (signalé également par Novethic).

Certes il ne faut pas que cette commission soit de la « poudre de perlimpinpin ». Mais déjà, a minima, on peut saluer le début de ces travaux qui participent à notre sens à la prise de conscience collective qui est le point de départ à tout changement.

Maintenant, espérons que cette démarche abouttisse à des mesures concrètes. Nous avons été plutôt rassurés par le profil de certaines personnalités et le fait que la démarche est accompagnée par des cabinets sérieux comme le cabinet Res Publica, dont nous avons pu à titre personnel apprécier le sérieux et la sincérité de l’implication dans le passé sur ces questions (l’auteur de ce billet ayant eu des rapports professionnels par le passé avec ce cabinet, mais n’est nullement affilié à celui-ci).

Il est possible de suivre les travaux de la convention citoyenne de différentes manières :

Sources : Futura, Novethic, LeMonde, Reporterre.

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