Les propositions de la convention citoyenne pour le climat

La convention citoyenne pour le climat a donc rendu ses travaux en présentant son rapport (disponible ici). Elle a ainsi identifié autour de 5 thématiques (se déplacer, consommer, se loger, produire et travailler, se nourrir) 43 objectifs formant 146 propositions pour atteindre un objectif de diminution de 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

La prochaine étape sera la déclinaison de ces propositions pour le gouvernement, l’Etat via le Président de la république s’étant engagé dans la démarche suivante (source, ministère de la transition écologique et solidaire) :

  • certaines propositions relevant du du champ réglementaire passeront en Conseil de défense écologique avant la fin du mois de juillet ;
  • d’autres seront intégrées au plan de relance soumis au Parlement à la fin de l’été ;
  • enfin, la plupart des propositions feront l’objet d’un projet de loi spécifique « multi-mesures » en septembre.

Nous reviendrons prochainement sur le sujet avec une analyse des propositions.

Nouvelle étape pour la convention citoyenne pour le climat

La Convention citoyenne pour le climat rentre les 19, 20 et 21 juin dans sa 7ème session (rappelons que les membres de cette convention, dont nous avons déjà parlé, ont continué leurs travaux en période de COVID-19 via la dématérialmisation).

Cette nouvelle session s’est accompagnée par le début d’une communication, jeudi 18 juin 2020 sur les possibles 150 propositions pour répondre à l’urgence climatique en matière de logement, consommation, institutions, agriculture, numérique. Lors de cette 7ème session, les 150 membres de la Convention devraient entériner les 150 propositions plus officiellement. Aussi il nous semble plus opportun d’attendre le résultat des travaux de cette session et la publication officielle.

En l’état les propositions sont très variées allant du bon sens, à la proposition ambitieuse mais passionnante avec parfois semble-il des enjeux qui peuvent déborder du strict défi climatique pour aller sur des questions de société (comme la diminution du temps de travail, encore que seul un journal rapporte à notre connaissance une proposition en ce sens … d’où l’importance d’attendre la publication officielle qui suivra la session de ce week-end avec la remise du rapport au Président).

Ce vendredi 19 juin sera consacré au vote final des objectifs par la commission. Samedi 20 sera plus axé sur les financements et l’opportunité de proposer un référendum sur les propositions. Enfin, dimanche 21sera plus consacré à l’adoption du rapport et sa présentation au Président de la République.

Ses travaux devraient normalement orienter les futurs projets qui seront portés par l’Etat Français et connaîtront donc en principe des déclinaisons juridiques.

Une baisse des émissions de CO2 en 2019 en France et en Europe … mais un stock dans l’atmosphère sans précédent, explications.

Le ministère de la transition écologique et solidaire a publié le 4 juin dernier, dans son fil d’actualité des chiffres positifs — on en a besoin en cette période — sur les émissions de gaz à effet de serre en France. Mais en parallèle les chiffres au niveau mondial ne sont pas bons malgré des efforts collectifs.

Une légère baisse des rejets en France en 2019, mais une présence de CO2 sans précédents en mai 2020 malgré le COVID-19

Ainsi, le centre interprofessionnel technique d’études (CITEPA) estime que sur 2019 les émissions des gaz à effet de serre de la France seraient de 441 millions de tonnes équivalent CO2, soit un baisse de 1% par rapport à 2018. Plus encourageant encore, la baisse serait sur 8% sur le secteur « ETS » qui comprend l’électricité et l’industrie. Le rapport complet peut être consulté ici. Ces annonces vont dans le sens de l’état des lieux sur la stratégie bas carbone évoquée précédemment sur ce site.

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Agir sur le CO2 commence par comprendre les phénomènes en action.

Le gouvernement annonce un plan massif vers les nouvelles mobilités (rappelons qu’en France, la mobilité représente une grande part de nos rejets de gaz à effet de serre à la différence d’autres pays où la production énergétique représente une part conséquente en fonction de l’origine de la production énergétique). Il s’agit ici autant de s’adapter aux nouvelles mobilités, que de relancer une branche de l’économie par l’investissement, que d’accompagner cette transition énergétique nécessaire.

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Journée mondiale des abeilles, parrainez des ruches ! (en sus d’autres actions au quotidien)

Nous sommes le 20 mai, journée mondiale des abeilles. Nous rédigeons ce bref article pour rappeler l’importance de cet insecte pollinisateur dans notre société et vous invitons à cette occasion à redécouvrir ce que chacun peut faire pour leur donner un habitat en rappelant qu’il existe à côté de notre abeille domestique un nombre très important d’autres abeilles « sauvages », bourdons, etc. qui contribuent à ce cycle fascinant de la pollinisation .

Il est également possible de soutenir des ruches et ainsi à la fois l’activité humaine et l’espèce (tout en bénéficiant souvent au passage de miel de qualité), comme le proposent par exemple Ecotree ou un toit pour les abeilles.

A titre personnel, nous travaillons depuis près d’une dizaine d’années déjà avec un toit pour les abeilles (mais Ecotree est également une initiative remarquable que nous suivons sur leurs autres activités depuis plusieurs mois maintenant). La démarche permet — chacun a son niveau — de participer au financement de ruches et obtenir en contrepartie du miel produit à parti de celle-ci. Cela permet d’apporter un financement régulier aux apiculteurs et les aider à se développer.

Bien entendu au-delà de l’accompagnement des ruches, un aspect important est bien entendu de faire de la pédagogie et de s’informer sur ces espèces. Une abeille n’est pas agressive en tant que telle et il n’y a donc nulle raison de vouloir l’éliminer. Même le brave frelon européen — qu’on accuse de bien des maux — est peu dangereux et plutôt paisible (je ne parle pas de l’espèce invasive du frelon asiatique qui est un autre problème). A ce titre le site suisse apiculteur.ch est assez clair pour comprendre les différente espèces ainsi que le site français apiculture.net ainsi que le site abeillessauvages.com. D’expérience, on cohabite mieux avec ces insectes lorsqu’on commence à les comprendre, les distinguer, etc.

Enfin, repenser nos espaces est aussi important : réduire dans nos productions personnelles ou agricoles l’emploi de pesticides est bien entendu indispensable pour mieux les préserver, c’est désormais une évidence, planter des fleurs, éviter les monocultures, accepter les espaces en jachère … autant de gestes à adopter pour préserver cette biodiversité.

Croisée des chemins

La crise du COVID-19 a eu pour effet collatéral « non dommageable » de réduire drastiquement nos rejets et donc notre empreinte sur la planète. Tant mieux, dans tout drame il faut rechercher les quelques points positifs.

Et il est vrai que les imageries de diminution de la pollution dans des centres urbains, les premiers chiffres publiés sont encourageants. Seulement voilà, le déconfinement approche, et se pose la question des enseignements que nous serons en mesure de tirer de cette épreuve.

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