Voici un exemple comme un autre auquel nous sommes tous confrontés : les chaussures. Je ne parle pas bien entendu du choix consistant à trouver le soulier le plus approprié avec sa tenue vestimentaire (encore que …). Mais le choix d’achat d’une chaussure.
Nous avons en présence 3 candidats à l’achat :
- La chaussure en cuir : la chaussure de ville classique
- La chaussure en tissus / toile a peu près naturelle en apparence : les converses
- La chaussure en je ne sais pas trop quoi ce que c’est, a priori un matériaux de synthèse : la chaussure high tech qui me fera gagner 0,5 km/h à la course … oui mais bon il faudrait se mettre au sport
Mon réflexe il y a quelques années était : il faut privilégier les chaussures en tissus puisque sans être Vegan, je suis sensible à la cause animale, veux réduire mes produits dérivés des animaux et ma consommation de viande. Oui mais voilà, la réflexion évolue et je constate qu’au final les chaussures en tissus consomment beaucoup d’eau à la fabrication, viennent de loin, polluent à leur fabrication et toutes utilisent des semelles en dérivés de matériaux plastiques.
Après concertation familiale :
- S. 5 ans : « Papa il faut le cuir car le plastique c’est nul, les animaux morts il vaut mieux prendre le cuir puisque sinon c’est gâché … » je comprend le raisonnement, mais la cause animale en prend un coup.
- U. 10 ans : « le cuir, car même raisonnement que S, ce qui compte c’est respecter l’animal quand il est vivant, et le reste ça pollue trop alors que les chaussures en cuir on peut les réparer. »
- C. : « le cuir, c’est plus agréable, plus sain pour les pieds comme matériaux ».
- Y. : « Oui mais de plus en plus de chaussures en cuir ont des semelles qu’on ne peut par réparer d’une part, par ailleurs le traitement du cuir aussi a un impact. »
Il n’y a pas de bon choix mais :
- il est vrai que le scénario de chaussures en cuir avec des semelles réparables semble être la solution. Comme jadis avant que la production de masse ne prenne la suite.
- Le hic est qu’on n’est pas dans les mêmes budgets, et ce qui est vrai pour les adultes qui a priori n’auront pas de croissance soudaine du pied … pour les enfants il faudra aller sur une autre stratégie comme le réemploi (mais au final déjà existe, S utilisant souvent les anciennes chaussures de U et le matos tourne au sein de la famille, proches, ou les sites).
Il vaut donc peut être mieux investir dans une paire qu’on réparera, entretiendra avec amour, respectera même pour sa qualité et qui durera 10 fois plus longtemps que la paire qui n’aura qu’un espérance de vie d’une année à 2 ans (de ce que j’ai constaté). Ce qui a priori qualifie plus le cuir. Mais en cherchant peut-être existe-t-il des alternatives de chaussures en tissus réparables ou en cuir végétal (et non cuir dit vegan qui est souvent du polyuréthane). Encore qu’il faut voir ce qu’on appelle du cuir végétal … qui recouvre parfois du vrai cuir, mais avec des traitements à base de végétaux.
Le budget initial est probablement plus coûteux (et donc dur à supporter selon le foyer), mais il faudrait comparer ce qui est comparable en calculant sur la même durée le nombre de paires « classiques » achetées. Surtout l’impact ne sera pas le même et peut-être même pourrait faire vivre des artisans du coin (ressemeler).
Affaire à suivre : prochaine étape, comparer ce qui existe.