Quelle était l’actualité la plus importante ce lundi entre le rapport du GIEC et le 49-3 selon ChatGPT ?

En France, l’actualité marquante de lundi 20 mars 2023 était bien évidemment — quantitativement — la réforme des retraites et le rallongement du temps de travail. Pourtant d’autres actualités majeures sont sorties sur cette période comme la libération du journaliste Olivier Dubois — sans doute l’évènement le plus important pour lui — et le rapport du GIEC.

Evidemment chacun hiérarchise selon ses propres priorités et il ne s’agit absolument ici de prendre position pour ou contre la réforme des retraites ni sur l’usage du 49-3.

En revanche, l’auteur de ces lignes s’était pris de passion pour essayer de comprendre ChatGPT, nous avons voulu voir comment une IA organiserait ces 2 évènements : rapport du GIEC et réforme des retraites.

Voici en substance ce que cela donne (pour être précis nous avons utilisé la distribution GPT-4, la plus récente, accessible avec une souscription) :

DEMANDE : Entre 2 actualités le même jour : 
– des conflits autour d’une réforme sur les retraites adoptée difficilement qui conduira les français à travailler deux années de plus avant de prendre leur retraite 
– la présentation du rapport du GIEC sur le climat proposant des actions pour lutter contre le changement climatique 
Priorise ces 3 événements entre le plus important et le moins important selon toi

REPONSE : En tant qu’IA, je n’ai pas de préférences ou d’opinions personnelles, mais je peux vous aider à hiérarchiser ces événements en fonction de leur impact global et de leur pertinence pour un public large. Voici un classement possible, en gardant à l’esprit que l’importance de chaque événement peut varier selon les perspectives individuelles :

  1. La présentation du rapport du GIEC sur le climat proposant des actions pour lutter contre le changement climatique : Cette actualité a un impact global et à long terme, car elle concerne la survie de notre planète et l’avenir des générations futures. Les recommandations du GIEC peuvent influencer les politiques et les actions des gouvernements, des entreprises et des individus à travers le monde.
  2. Des conflits autour d’une réforme sur les retraites adoptée difficilement qui conduira les français à travailler deux années de plus avant de prendre leur retraite : Cet événement concerne directement la vie des citoyens français et peut avoir des répercussions sociales, économiques et politiques importantes. Toutefois, son impact est davantage limité à un pays en particulier, la France.

Encore une fois, il est important de souligner que l’importance de ces événements peut varier selon les perspectives individuelles et les priorités de chacun.

Ce billet ne fait pas avancer le débat. Mais outre le fait que ce billet fait office de bande-annonce de prochains billets, cette brève expérience est instructive sur plusieurs points :

Bien entendu les réponses des IA dépendent grandement de la question. Les biais de l’auteur peuvent influencer les réponses. C’est un classique bien connu et la personne qui ose affirmer être objective ne l’est rarement pas (sans en avoir toujours conscience)

  • Bien entendu également on ne peux exclure qu’une IA a des biais également de part sa programmation, mais supposons néanmoins que ça restera la force d’une IA : elle a sans doute moins de biais que nous autres humains : en tant que Français de 46 ans (ok boomer)
  • bien entendu l’actualité de lundi, pour moi, était la réforme des retraites. En tant qu’humain, père de deux enfants qui s’inquiète pour leur avenir, la vraie actualité de ce lundi aurait du être pourtant, pour moi, la sortie du rapport du GIEC a n’en pas douter.

Il n’y a pas que le CO2 qui contribue au réchauffement climatique (ou la difficulté et les dangers de raisonner avec des oeillères).

Nous serons feignants (les mauvaises langues diront que l’absence même de billets depuis quelque temps relève d’une flemme crasse sans égal) et nous contenterons de nous appuyer sur deux sources qui montrent bien les difficultés consistant à raisonner de manière trop ciblée. Au contraire comme le révèlent les articles qui suivent, il est important d’essayer d’appréhender toutes les interactions et un champ large de données pour essayer de modéliser les effets de telle ou telle substance sur le réchauffement de la planète.

La place de la vapeur d’eau dans le réchauffement climatique, tout est question de point de vue.

Le journal en ligne « The conversation », permet souvent de disposer de travaux pointus mais accessiles (la vulgarisation au sens nombre du terme), en s’appuyant sur des rédacteurs qui ont une réelle connaissance des sujets qu’ils abordent faisant part de leurs recherches. Un article récent a attiré notre attention : « Oui, la vapeur d’eau est un gaz à effet de serre et a un impact sur le réchauffement climatique »

A tire personnel j’ignorais que la vapeur d’eau avait un impact sur le réchauffement climatique et du coup découvert qu’il est erroné de considérer que les centrales nucléaires n’ont pas d’impact sur ce dernier (même si elle reste négligeable sur les activités dans l’ensemble produisant de la vapeur d’eau. Rappelons aussi que toute activité humaine a un impact environnemental direct ou indirect  — y compris la fabrication des éoliennes ou cellules photovoltaïque ou même d’un vélo).

Ce qui est intéressant c’est que cet article rappelle que si la vapeur d’eau a un impact, les quantités produites sur terre par nos activités sont toutefois négligeables en terme d’impacts comparativement a d’autres activités et a faible altitude. En revanche à haute altitude il en est tout autre et c’est le cas de la vapeur d’eau générée par le traffic aérien entre autres. Mais surtout la vapeur d’eau y compris à basse altitude peut avoir un effet amplificateur en cas de réchauffement global.

Cet article montre bien les limites alors d’un raisonnement trop « en silo ». Prendre isolément certains paramètres peut conduire à des mauvaises analyses : il est important d’essayer d’appréhender les interactions de plusieurs facteurs entre eux pour mieux les comprendre. C’est là aussi toute la difficulté de la modélisation du changement climatique : comment réussir a embrasser toutes les données.

Incidemment, après la lecture de cet article, vous ne regarderez probablement plus la vapeur sortir de votre bouilloire ou de votre casserole de la même manière …

Raisonner en équivalent CO2 plutôt ?

Jamais loin de l’actualité du moment, mais toujours avec assez de recul (grâce en partie à son rythme de publication) pour ne pas tomber dans les travers de l’actualité sensationnaliste instantanée, l’excellent journal « le 1 » a consacré son dernier numéro aux questions climatiques en essayant d’identifier les responsabilités (la part des réelle des pays du nord et occidentaux dans les gaz a effets de serre, les questions de responsabilités et les contentieux en cours, la question de la délocalisation de nos industries, etc.).

Comme toujours avec le 1 on n’est pas dans la culpabilité ni dans une forme de militantisme : en choisissant d’aborder les sujets par plusieurs angles permettant d’avoir des points / contre-points le journal s’assure d’un équilibre toujours appréciable qui aide à réfléchir.

On y trouve notamment un article intéressant mettant en avant les limites de la compensation carbone d’une part et le fait qu’il faudrait raisonner également en prenant en compte non seulement le CO2 mais d’autres activités humaines et rejets et plus raisonner finalement en équivalent CO2. pour prendre en compte là aussi l’ensemble des incidences et ne pas se focaliser sur un seul marqueur.

De même il est rappelé que si l’on raisonne par pays a l’évidence la Chine est un gros producteur de gaz a effets de serre mais que si on raisonne à l’habitant les données se relativisent et des pays comme le Qatar (qui l’eut cru après la coupe du monde !) ou la Nouvelle-Zélande (ce qui semblait moins évident) montent en flèche dans le palmarès !

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