Il n’y a pas que le CO2 qui contribue au réchauffement climatique (ou la difficulté et les dangers de raisonner avec des oeillères).

Nous serons feignants (les mauvaises langues diront que l’absence même de billets depuis quelque temps relève d’une flemme crasse sans égal) et nous contenterons de nous appuyer sur deux sources qui montrent bien les difficultés consistant à raisonner de manière trop ciblée. Au contraire comme le révèlent les articles qui suivent, il est important d’essayer d’appréhender toutes les interactions et un champ large de données pour essayer de modéliser les effets de telle ou telle substance sur le réchauffement de la planète.

La place de la vapeur d’eau dans le réchauffement climatique, tout est question de point de vue.

Le journal en ligne « The conversation », permet souvent de disposer de travaux pointus mais accessiles (la vulgarisation au sens nombre du terme), en s’appuyant sur des rédacteurs qui ont une réelle connaissance des sujets qu’ils abordent faisant part de leurs recherches. Un article récent a attiré notre attention : « Oui, la vapeur d’eau est un gaz à effet de serre et a un impact sur le réchauffement climatique »

A tire personnel j’ignorais que la vapeur d’eau avait un impact sur le réchauffement climatique et du coup découvert qu’il est erroné de considérer que les centrales nucléaires n’ont pas d’impact sur ce dernier (même si elle reste négligeable sur les activités dans l’ensemble produisant de la vapeur d’eau. Rappelons aussi que toute activité humaine a un impact environnemental direct ou indirect  — y compris la fabrication des éoliennes ou cellules photovoltaïque ou même d’un vélo).

Ce qui est intéressant c’est que cet article rappelle que si la vapeur d’eau a un impact, les quantités produites sur terre par nos activités sont toutefois négligeables en terme d’impacts comparativement a d’autres activités et a faible altitude. En revanche à haute altitude il en est tout autre et c’est le cas de la vapeur d’eau générée par le traffic aérien entre autres. Mais surtout la vapeur d’eau y compris à basse altitude peut avoir un effet amplificateur en cas de réchauffement global.

Cet article montre bien les limites alors d’un raisonnement trop « en silo ». Prendre isolément certains paramètres peut conduire à des mauvaises analyses : il est important d’essayer d’appréhender les interactions de plusieurs facteurs entre eux pour mieux les comprendre. C’est là aussi toute la difficulté de la modélisation du changement climatique : comment réussir a embrasser toutes les données.

Incidemment, après la lecture de cet article, vous ne regarderez probablement plus la vapeur sortir de votre bouilloire ou de votre casserole de la même manière …

Raisonner en équivalent CO2 plutôt ?

Jamais loin de l’actualité du moment, mais toujours avec assez de recul (grâce en partie à son rythme de publication) pour ne pas tomber dans les travers de l’actualité sensationnaliste instantanée, l’excellent journal « le 1 » a consacré son dernier numéro aux questions climatiques en essayant d’identifier les responsabilités (la part des réelle des pays du nord et occidentaux dans les gaz a effets de serre, les questions de responsabilités et les contentieux en cours, la question de la délocalisation de nos industries, etc.).

Comme toujours avec le 1 on n’est pas dans la culpabilité ni dans une forme de militantisme : en choisissant d’aborder les sujets par plusieurs angles permettant d’avoir des points / contre-points le journal s’assure d’un équilibre toujours appréciable qui aide à réfléchir.

On y trouve notamment un article intéressant mettant en avant les limites de la compensation carbone d’une part et le fait qu’il faudrait raisonner également en prenant en compte non seulement le CO2 mais d’autres activités humaines et rejets et plus raisonner finalement en équivalent CO2. pour prendre en compte là aussi l’ensemble des incidences et ne pas se focaliser sur un seul marqueur.

De même il est rappelé que si l’on raisonne par pays a l’évidence la Chine est un gros producteur de gaz a effets de serre mais que si on raisonne à l’habitant les données se relativisent et des pays comme le Qatar (qui l’eut cru après la coupe du monde !) ou la Nouvelle-Zélande (ce qui semblait moins évident) montent en flèche dans le palmarès !

NB : l’accès à l’article est probablement réservé aux abonnés.

Crise énergétique : arrêtons d’éclairer le ciel !

Les astronomes amateurs vous le diront : la pollution lumineuse de nos villes et villages est une catastrophe pour observer le ciel … mais ce n’est pas le seul problème.

Il y a quelques jours de cela un élu d’une commune nous expliquait de manière incidente que sa commune, dans le Limousin, avait fait le choix il y a plusieurs années de cela de réduire l’éclairage la nuit, non pas pour faire des économies, mais par conviction environnementale et préserver la biodiversité.

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Bertrand Piccard : un réaliste au service de la cause environnementale

Vous connaissez sans doute — peut-être sans le savoir — Bertrand Piccard (site officiel). Il est entre autre le concepteur du projet Solar Impulse, cet avion solaire avec lequel il a fait le tour du monde. Il revient aujourd’hui via sa fondation pour apporter des solutions concrètes, opérationnelles fasse aux défis du changement climatique et plus largement de la planète.

Loin d’être dogmatique, Bertrand Piccard part du principe que notre humanité a besoin désormais de propositions simples, opérationnelles, concrètes, en un mot : réalistes. Au final trop souvent on se focalise sur les problèmes mais à ne parler que de ces derniers — alors qu’ils sont bien connus — on cultive l’inertie :

[…] les mises en garde habituelles sur les changements climatiques n’aboutissent pas à grand-chose. Il s’agit d’une rengaine qu’on entend depuis des décennies. A force de répéter la liste des problèmes colossaux à l’échelle mondiale, sans mentionner les solutions, on aboutit à la paralysie. On déprime les gens, qui se disent que cela ne sert plus à rien de tenter quoi que ce soit à leur niveau, tant la catastrophe est globale et inévitable.

Le but du livre de Bertrand Piccard est d’apporter des solutions, en prenant en compte la réalité de la situation mais aussi de comment fonctionne l’homme pour « Sortir du dilemme actuel entre décroissance menant au chaos social et consumérisme effréné conduisant au désastre écologique« 

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Le futur de la voiture électrique sera peut-être solaire

Les prochaines voitures électriques seront-elles solaires ? c’est en tout cas ce que pense la société Lightyear. Certains véhicules disposent déjà de cellules photovoltaiques pour recharger en partie leurs batteries (ex: certaines Prius). De même solar impulse a démontré la faisabilité technique d’un avion solaire.

Lightyear a ainsi réussi à démontrer la faisabilité d’une voiture, la Lightyear One, qui pourrait être alimentée par la seule énergie solaire (le véhicule dispose de 5m2 de cellules) et la récupération d’énergie (comme les autres véhicules électriques). Ainsi 1 heure de charge solaire apporterait 12km d’autonomie, ce qui permet d’envisager sur des cycles urbains un véhicule totalement autosuffisant.

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Le plastique jetable hors-la-loi !

Futur-Durable.fr à le plaisir de vous annoncer la sortie de sa première vidéo.

Depuis 2010, les textes se succèdent pour organiser la transition environnementale.

Le rythme est trop lent pour certains, trop rapide pour d’autres, mais au moins on ne fait plus du « sur place ».

En 2020, la loi « AGEC » a mis en place une stratégie de sortie d’une société trop qui a développé une addiction au plastique jetable.

Quelle est cette stratégie ? Pourquoi faut-il sortir de cette dépendance ? Le recyclage des déchets plastiques n’est-il donc pas suffisant ? Quels sont les impacts dans notre quotidien ? Ces questions sont légitimes et se posent, parlons en dans cette première vidéo qui s’inscrit dans la continuité de ce billet.

Désolé la qualité sonore ce certaines séquences n’était pas optimale.

Nous « tenterons » (dans la limite du temps libre disponible) de faire des vidéos thématiques sur le site et notre chaine Youtube.

N’hésitez pas à nous laisser des commentaires, suggestions ou idées de sujets et à vous abonner !

Chronique de la mort annoncée du plastique jetable

On a beaucoup décrié les textes de loi de ces dernières années en matière environnementale. Certains contestent le manque d’ambition du législateur. D’autres au contraire le caractère irréaliste des mesures proposées. Au final, selon que l’on se place du côté de ceux qui veulent une transition environnementale rapide ou de ceux qui voudraient que rien ne bouge, les avis s’opposent.

Nous nous sommes « amusés » à reprendre les textes de loi et à regarder de plus près ce qu’il en est réellement en prenant comme exemple les plastiques jetables et certains autres aspects qui nous toucheront au quotidien.

Chacun jugera, mais voici ce que donne la lecture des dernières lois de 2015, 2020 et la dernière en date, la loi « Climat – résilience » d’aout 2021.

Regarder ces textes est pertinent au-delà du contexte franco-français. Ils présentent une stratégie nationale certes, mais sous influence européenne. Surtout, ils sont la conséquence d’une évolution toit à la fois de notre société et d’une réalité : la fin du pétrole (entre autres car tous les plastiques ne proviennent pas du pétrole).

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Pour capter le CO2 êtes vous plutôt « roots » ou « techno » ?

On ne vous apprendra rien chers lecteurs, l’enjeu du siècle est — entre autres — de réussir à agir sur nos émissions de CO2. Pour ce faire plusieurs pistes comme nous l’avons déjà évoqué (ici, ou encore ici pour ne citer que quelques billets de ce site).

Camp des « roots » : les arbres et plantes

Un piège a carbone sont on parle souvent — et pour cause il est connu depuis bien des siècles — consiste évidemment à s’appuyer sur les capacités d’absorption des arbres et comme le rappelait sur ce point l’Europe n’est pas en reste. Ainsi cette année les Etats européens se sont engagés à planter 3 milliards d’arbres de plus à l’horizon 2030 pour permettre une réduction de 55% de ses gaz à effet de serre (en prenant comme référentiel l’année 1990. Rappelons au passage que la France par exemple a beaucoup plus d’arbres qu’a la fin du XVIIIème siècle).

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Connaissez-vous la phytoextraction ?

Non la phytoextraction n’est pas une nouvelle médecine douce (quoique … il s’agit tout de même de guérir de certains maux si on y réfléhit). Selon wikipédia, il s’agit « (d’)une des méthodes de phytoremédiation qui utilise des plantes absorbant et concentrant dans leurs parties aériennes les polluants contenus dans le sol (souvent des Éléments-traces métalliques : ETM) ». En d’autres termes, pour reprendre actu-environnement, ce terme « Désigne l’utilisation de plantes pour l’extraction de polluants (tels que les métaux) de l’environnement (en particulier du sol). Quand les plantes sont saturées en polluants, elles sont récoltées. »

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Brève : replanter des arbres, est-ce la solution ?

Entre le travail, un petit passage par la case Covid19 et d’autres joyeusetés nous n’avons pu actualiser correctement le site et en sommes désolés. Ce n’est pas l’envie qui manque pourtant, ni les bonnes (ou parfois moins bonnes) nouvelles à partager concernant la planète et les technologie.

En attendant un retour à la normale, nous voulions partager avec vous une vidéo de l’excellent site dont nous avons déjà souvent parlé : futura-sciences qui fait le point sur la stratégie de reforestation. Selon le GIEC il faudrait planter pour maîtriser les rejets de CO2 planter l’équivalent de la surface des Etats-Unis.

Mais comme le relève Futura, tout dépend aussi des espèces et du suivi fait sur les plantations. Et bien, entendu il faut voir la stratégie dans sa globalité : un premier enjeu est déjà de réduire l’impact de nos consommations sur la déforestation (ça ne sert à rien de planter si à côté on supprime des forêts pour faire par exemple de l’huile de palme …). Rappelons au passage que nos besoins occidentaux sont à l’origine de déforestations de l’autre côté du globe comme a pu le rappeler la WWF.

Un autre enjeu consistera aussi à soutenir par les plantations la biodiversité.

Bien entendu, la stratégie passe aussi par toutes formes de pièges à carbone comme nous avons déjà pu l’évoquer et rappelons que l’on peut aussi agir sur notre continent, par exemple en travaillant avec des organismes comme ecotree qui œuvrent pour la reforestation en France avec une diversité des essences.

La connaissance scientifique a permis de réduire la surpêche. Mais …

Nous évoquions dans l’un des premiers billets (à propos des enseignements de la préservation de la couche d’ozone) de ce site que l’efficacité d’une politique environnementale doit s’apprécier sur la durée et demande du temps (temps dont nous pouvons manquer hélas). Il faut parfois plus de 20 ans pour sentir les effets d’une politique.

L’IFREMER a démontré récemment qu’une bonne politique et la connaissance scientifique ont permis en 20 ans de réduire la surpêche et préserver des espèces. Mais il faut encore accentuer les efforts !

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