Brèves de la semaine du 18 mars au 1er avril

Episodiquement, nous vous proposons un passage en revue de l’actualité de l’environnement et des sciences sous forme de brèves qui pourront éventuellement faire l’objet de billets plus détaillés. Sur la dernière quinzaine, on reparle de mars, de l’univers, de baleines et de tardygrades en faisant un détour par la france.

Continuer

Brèves de la semaine du 11 mars

Épisodiquement, nous vous proposons un passage en revue de l’actualité de l’environnement et des sciences sous forme de brèves qui pourront éventuellement faire l’objet de billets plus détaillés. Cette semaine : le retour du mammouth laineux, de l’électricité sans fil ou fonctionnant à l’eau et des nouvelles mesures contre le greenwashing.

Après Jurassic Park, Mammouth park ?

Une société américaine, Colossal Biosciences, souhaite faire revivre le mammouth laineux. Plus précisément, cette société vise à utiliser des techniques de biotechnologie pour faire renaître des espèces éteintes. Le mammouth laineux est donc qu’une des espèces que cette société veut faire revivre. Nous ne savons pas si cette dernière compte faire ensuite un zoo avec ces espèces.

La société explore ainsi la possibilité de récupérer l’ADN de mammouths préservés dans le pergélisol et de l’utiliser pour recréer des mammouths, ou au moins des hybrides éléphant-mammouth, en utilisant l’éléphant d’Asie comme espèce porteuse. La société a assuré le 6 mars dernier avoir réussi en laboratoire à faire évoluer des cellules modifiées, une première étape majeure, selon la technique dite « CRISPR-Cas9 » pour modifier l’ADN d’un éléphant d’Asie avec des traits caractéristiques du mammouth, tels que son pelage épais et sa résistance au froid. L’objectif est de réintroduire ces mammouths modifiés en Arctique pour préserver le permafrost et lutter contre le changement climatique. Colossal travaillerait également sur la résurrection du loup de Tasmanie, visant à rééquilibrer les écosystèmes affectés par l’extinction d’espèces.

Cette recherche pourrait avoir des implications importantes et au-delà du symbole autour d’un animal de la préhistoire, pour la conservation et la restauration des écosystèmes, voir le rétablissement d’espèces en voie de disparition et donc restaurer des équilibres que l’humain a pu déstabiliser. Mais cela ne va pas non plus sans poser des questions. Le projet soulève de nombreuses questions éthiques, écologiques et pratiques. Par exemple, il interroge sur le bien-être des animaux créés par ces technologies, leur impact sur les écosystèmes actuels, etc.

Pour aller plus loin : l’article sur le site Futura-Sciences et We Demain et Nature (en anglais)

Transmission d’énergie à partir de l’espace

Si l’on sait produire de l’énergie dans l’espace pour les besoins de l’espace (les panneaux solaires des satellites, de la station orbitale, etc.) ou sur terre (panneaux solaires qui poussent sur nos toitures et nos champs), des chercheurs explorent la voie de la production solaire dans l’espace vers la terre.

En effet l’énergie produite dans l’espace peut-être selon le procédé disponible tout le temps, sans les contraintes du temps et du filtre de l’atmosphère. Reste la question du transport de l’énergie.

Pour la toute première fois, un satellite dans le cadre du programme « SSPD » (Space Solar Power Demonstrator ) a réussi à transmettre de l’énergie de l’espace vers la Terre, ce qui pourrait révolutionner notre manière de recevoir et d’utiliser l’énergie dans le futur. On est loin bien entendu d’une transmission en masse d’énergie, mais la première étape tend à démontrer la faisabilité du projet.

Pour aller plus loin : l’article sur le site Trust my science

De l’électricité avec de la Houle

Une bouée géante « C4 » conçue par CorPower Ocean, a réussi un test en mer au large du Portugal, surpassant les attentes initiales de l’entreprise. Cette bouée de 19 mètres de hauteur et 9 mètres de diamètre, ancrée au fond de la mer, convertit l’énergie des vagues en électricité. Survivant à des tempêtes avec des vagues de 18,5 mètres, elle a produit jusqu’à 600 kW.

Pour aller plus loin : l’article sur le site Futura-Sciences

Une nouvelle directive européenne contre le « greenwashing »

L’Union européenne a publié une nouvelle directive européenne le 6 mars au Journal officiel de l’UE. Elle étend les interdictions autour d’une série de pratiques commerciales. Par ailleurs elle lance la conception d’un label pour les producteurs qui prolongent gratuitement la période de garantie légale (qui est de deux ans) en vue de mettre en valeur la qualité de leurs produits.

Cette nouvelle directive modifie les précédentes directives du 11 mai 2005 (relative aux pratiques commerciales déloyales) et du 25 octobre 2011 (relative aux droits des consommateurs). Elle rentrera en vigueur le 26 mars 2024 pour une transposition dans les droits nationaux avant le 27 mars 2026 pour application au plus tard le 27 septembre 2026.

Pour aller plus loin : l’article sur le site Actu-Environnement

Autres brèves

IA

OpenAI (créateurs de GPT) teste un robot doté d’une de ses modélisations d’intelligence artificielle.

Les projets se démultiplient autour de la robotique intelligente entre ce projet et celui de Tesla.

Lire l’article sur Trust my science

Espace

Space X a fait un test concluant de son projet Starship, bien que le vaisseau n’ait pu rentrer, différentes étapes ont été franchies dans ce projet de vaisseau massif qui devrait permettre de revenir sur la lune et constitue une étape clef du projet martien.

Lire l’article sur le site de SpaceX et de Futura-sciences

Helium

Nous l’évoquions récemment, la lune pourrait être une source de ressources hydrogène ou encore hélium.

Une société s’intéresse de près à l’hélium-3 sur la lune

Lire l’article sur Trust my science

Brèves de la semaine du 4 mars

Episodiquement, nous vous proposons un passage en revue de l’actualité de l’environnement et des sciences sous forme de brèves qui pourront éventuellement faire l’objet de billets plus détaillés. Cette semaine, des chercheurs transforment le fromage en or, d’autres ne prennent presque que de l’eau pendant qu’un autre groupe s’arrache les cheveux pour trouver une planète qui joue à cache-cache.

Continuer

ChatGPT : « Non, je ne suis pas une menace pour vous, c’est vous qui êtes une menace pour vous-même »

Nous avons interviewé ChatGPT (version 4, accessible avec un compte « plus » ou « team ») pour avoir l’avis de cette IA conversationnelle sur ses apports, mais aussi les menaces pour l’humanité, ce qu’elle est, ce qu’elle n’est pas. C’est un article peu sérieux, mais ce fut un exercice intéressant pour illustrer ce qu’est ou n’est pas une IA conversationnelle, évoquer ses usages, forces et limites. Bien entendu l’évolution des IA posent aussi des défis qu’il ne faut pas nier.

Continuer

Hydrogène, la ruée vers l’or ?

Un gisement massif d’hydrogène dans la région Grand Est ouvre des perspectives nouvelles sur la production de cette source d’énergie qui pourrait être une des clés de notre transition

60 nuances d’hydrogène (ou presque)

L’hydrogène est classé en différentes couleurs selon sa provenance (bien qu’il soit en réalité incolore). Si cette substance est la plus présente dans l’univers, elle est en l’état peu présente de manière autonome sur notre planète. On le retrouve plus souvent associé pour former des molécules comme dans le redouté monoxyde de d’hydrogène.

Pour actualiser un ancien billet, et en attendant une probable évolution de cette classification, faisons la liste :

Couleurs Description
Noir Produit à partir de charbon, libère beaucoup de CO2.
Marron Variante de l’hydrogène noir, produit à partir de lignite, libère beaucoup de CO2.
Gris Produit à partir de combustibles fossiles, émet du CO2.
Turquoise Produit par pyrolyse du méthane, sépare le carbone solide.
Bleu Produit comme l’hydrogène gris mais avec capture du CO2.
Vert Produit par électrolyse de l’eau avec de l’électricité renouvelable.
Jaune Produit par électrolyse de l’eau avec de l’électricité nucléaire.
Rose Variante de l’hydrogène jaune
Violet Variante de l’hydrogène jaune
Rouge Variante de l’hydrogène jaune
Blanc Hydrogène naturel présent dans le sous-sol, exploité directement sans transformation énergétique.

A ce jour, la majorité de l’hydrogène est issu d’énergies fossiles (noir, marron, gris, bleu), mais ces dernières années ce sont les solutions à base d’électrolyse qui ont connu une croissance en produisant à la fois de l’hydrogène et de l’eau grâce à notre fameux monoxyde de d’hydrogène, toujours lui (oui, pour ceux qui n’ont pas suivi le lien, on parle donc bien de l’eau — H2O). L’impact environnemental de cette production (en excluant les à-côtés comme le transport) dépendra alors de la source d’énergie plus que de la matière dont il est extrait.

Encore aujourd’hui l’hydrogène blanc produit reste très faible, nous l’évoquions dans notre précédent billet 70 à 95% selon les sources est issu d’hydrogène issu d’énergies fossiles, le reste issu de l’électrolyse de l’eau et la part d’hydrogène blanc reste théorique … pour l’instant.

Un gisement d’hydrogène blanc en France

La récente découverte d’un gisement d’hydrogène naturel dans la région de Folschviller, en Lorraine, pourrait changer la donner.

La Française d’Énergie (FDE), en collaboration avec l’Université de Lorraine et le CNRS, ont peut-être bien mis la main sur un gisement phénoménal. En France, on n’avait « pas de pétrole mais des idées », désormais on aura aussi de l’hydrogène.

Il s’agirait d’un gisement d’hydrogène blanc, localisé à des profondeurs allant jusqu’à 3 000 mètres. Des estimations suggèrent que le gisement pourrait contenir jusqu’à 250 millions de tonnes d’hydrogène blanc, mais nombre d’annonces plus prudentes évoquent 46 millions. Quoi qu’il en soit, il s’agirait du plus grand gisement terrestre connu au monde. En guise de comparaison, la production annuelle d’hydrogène est estimée dans le monde à 70 millions de tonnes. En France, la production annuelle est estimée à 0,9 million de tonnes par an.

L’hydrogène blanc est une source d’énergie primaire et ne requiert pas d’énergie additionnelle pour sa conversion (mais attention, l’extraction elle a nécessairement un coût et impact … comme toute activité humaine du reste).

L’impact de cette découverte pourrait être considérable pour la région du Grand Est et au-delà, et pourrait positionner la France en exportateur et satisfaire une grande partie des besoins nationaux.

L’exploitation de ce gisement s’inscrit dans un contexte plus large de recherche et de développement autour de l’hydrogène. Cependant, l’exploitation de ce gisement présente des défis technologiques, notamment le développement de technologies capables d’isoler l’hydrogène des autres gaz à de telles profondeurs avant de l’extraire. La réaction entre le carbonate ferreux, abondant dans le sous-sol lorrain, et les molécules d’eau est suspectée d’être à l’origine de la production de cet hydrogène blanc, ce qui, si confirmé, renforcerait l’intérêt pour cette ressource en tant qu’hydrogène potentiellement renouvelable.

Objectif lune

Il n’aura pas échappé non plus aux lecteurs qu’il existe un certain regain d’intérêt depuis quelques années pour l’exploration de l’espace et notre satellite.

Au-delà de la question des démonstrations de force d’industriels ou d’états (celui qui aura la plus grosse fusée, celui qui aura la première station sur la lune — on vous recommande d’ailleurs au passage l’excellente série For all mankind), l’enjeu est bien entendu aussi la course aux ressources.

Des traces d’hydrogène sur la Lune ont ainsi été trouvées, principalement sous forme de glace d’eau, dans les cratères perpétuellement ombragés aux pôles lunaires. Ces dépôts de glace d’eau pourraient être dissociés pour produire de l’hydrogène, qui pourrait potentiellement être utilisé comme carburant pour les fusées ou pour soutenir des systèmes de vie humaine dans des habitats lunaires futurs, ou encore pour nos autres besoins.

La présence d’hydrogène sous forme de glace d’eau a été confirmée par plusieurs missions et observations, notamment par les instruments à bord du Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA et par la mission LCROSS (Lunar Crater Observation and Sensing Satellite), qui a détecté de l’eau lorsqu’elle a impacté un cratère près du pôle sud de la Lune en 2009. La mission LunaH-Map de la NASA a contribué à cette recherche en démontrant la capacité de son spectromètre à neutrons à détecter de l’eau et de la glace à la surface lunaire. Cette mission visait à cartographier les dépôts de glace au pôle Sud lunaire, offrant des insights précieux sur l’hydrogène et potentiellement sur les ressources en eau de la Lune​​.

En outre, l’hydrogène est également présent dans le régolithe lunaire (la couche superficielle de débris et de poussière) sous forme d’atomes liés à des minéraux et comme produit de l’interaction du vent solaire avec le sol lunaire. Reste à déterminer comment l’exploiter.

L’Applied Physics Laboratory de l’Université Johns Hopkins a assemblé la première carte mondiale des abondances d’hydrogène sur la surface lunaire, confirmant le rôle que l’eau a joué dans la formation de la Lune. Cette recherche fournit une vue d’ensemble des quantités d’hydrogène présentes, offrant ainsi une base pour la compréhension des ressources en eau de la Lune et de leur exploitation potentielle pour l’exploration spatiale future​​​​.

Il n’est donc pas étonnant que la recherche et l’exploitation de l’hydrogène lunaire soient des sujets d’intérêt actif pour plusieurs agences spatiales et entreprises privées, envisageant l’utilisation de l’eau lunaire et de l’hydrogène comme ressources clés pour la future exploration et colonisation spatiale.

Quelle était l’actualité la plus importante ce lundi entre le rapport du GIEC et le 49-3 selon ChatGPT ?

En France, l’actualité marquante de lundi 20 mars 2023 était bien évidemment — quantitativement — la réforme des retraites et le rallongement du temps de travail. Pourtant d’autres actualités majeures sont sorties sur cette période comme la libération du journaliste Olivier Dubois — sans doute l’évènement le plus important pour lui — et le rapport du GIEC.

Evidemment chacun hiérarchise selon ses propres priorités et il ne s’agit absolument ici de prendre position pour ou contre la réforme des retraites ni sur l’usage du 49-3.

En revanche, l’auteur de ces lignes s’était pris de passion pour essayer de comprendre ChatGPT, nous avons voulu voir comment une IA organiserait ces 2 évènements : rapport du GIEC et réforme des retraites.

Voici en substance ce que cela donne (pour être précis nous avons utilisé la distribution GPT-4, la plus récente, accessible avec une souscription) :

DEMANDE : Entre 2 actualités le même jour : 
– des conflits autour d’une réforme sur les retraites adoptée difficilement qui conduira les français à travailler deux années de plus avant de prendre leur retraite 
– la présentation du rapport du GIEC sur le climat proposant des actions pour lutter contre le changement climatique 
Priorise ces 3 événements entre le plus important et le moins important selon toi

REPONSE : En tant qu’IA, je n’ai pas de préférences ou d’opinions personnelles, mais je peux vous aider à hiérarchiser ces événements en fonction de leur impact global et de leur pertinence pour un public large. Voici un classement possible, en gardant à l’esprit que l’importance de chaque événement peut varier selon les perspectives individuelles :

  1. La présentation du rapport du GIEC sur le climat proposant des actions pour lutter contre le changement climatique : Cette actualité a un impact global et à long terme, car elle concerne la survie de notre planète et l’avenir des générations futures. Les recommandations du GIEC peuvent influencer les politiques et les actions des gouvernements, des entreprises et des individus à travers le monde.
  2. Des conflits autour d’une réforme sur les retraites adoptée difficilement qui conduira les français à travailler deux années de plus avant de prendre leur retraite : Cet événement concerne directement la vie des citoyens français et peut avoir des répercussions sociales, économiques et politiques importantes. Toutefois, son impact est davantage limité à un pays en particulier, la France.

Encore une fois, il est important de souligner que l’importance de ces événements peut varier selon les perspectives individuelles et les priorités de chacun.

Ce billet ne fait pas avancer le débat. Mais outre le fait que ce billet fait office de bande-annonce de prochains billets, cette brève expérience est instructive sur plusieurs points :

Bien entendu les réponses des IA dépendent grandement de la question. Les biais de l’auteur peuvent influencer les réponses. C’est un classique bien connu et la personne qui ose affirmer être objective ne l’est rarement pas (sans en avoir toujours conscience)

  • Bien entendu également on ne peux exclure qu’une IA a des biais également de part sa programmation, mais supposons néanmoins que ça restera la force d’une IA : elle a sans doute moins de biais que nous autres humains : en tant que Français de 46 ans (ok boomer)
  • bien entendu l’actualité de lundi, pour moi, était la réforme des retraites. En tant qu’humain, père de deux enfants qui s’inquiète pour leur avenir, la vraie actualité de ce lundi aurait du être pourtant, pour moi, la sortie du rapport du GIEC a n’en pas douter.

Il n’y a pas que le CO2 qui contribue au réchauffement climatique (ou la difficulté et les dangers de raisonner avec des oeillères).

Nous serons feignants (les mauvaises langues diront que l’absence même de billets depuis quelque temps relève d’une flemme crasse sans égal) et nous contenterons de nous appuyer sur deux sources qui montrent bien les difficultés consistant à raisonner de manière trop ciblée. Au contraire comme le révèlent les articles qui suivent, il est important d’essayer d’appréhender toutes les interactions et un champ large de données pour essayer de modéliser les effets de telle ou telle substance sur le réchauffement de la planète.

La place de la vapeur d’eau dans le réchauffement climatique, tout est question de point de vue.

Le journal en ligne « The conversation », permet souvent de disposer de travaux pointus mais accessiles (la vulgarisation au sens nombre du terme), en s’appuyant sur des rédacteurs qui ont une réelle connaissance des sujets qu’ils abordent faisant part de leurs recherches. Un article récent a attiré notre attention : « Oui, la vapeur d’eau est un gaz à effet de serre et a un impact sur le réchauffement climatique »

A tire personnel j’ignorais que la vapeur d’eau avait un impact sur le réchauffement climatique et du coup découvert qu’il est erroné de considérer que les centrales nucléaires n’ont pas d’impact sur ce dernier (même si elle reste négligeable sur les activités dans l’ensemble produisant de la vapeur d’eau. Rappelons aussi que toute activité humaine a un impact environnemental direct ou indirect  — y compris la fabrication des éoliennes ou cellules photovoltaïque ou même d’un vélo).

Ce qui est intéressant c’est que cet article rappelle que si la vapeur d’eau a un impact, les quantités produites sur terre par nos activités sont toutefois négligeables en terme d’impacts comparativement a d’autres activités et a faible altitude. En revanche à haute altitude il en est tout autre et c’est le cas de la vapeur d’eau générée par le traffic aérien entre autres. Mais surtout la vapeur d’eau y compris à basse altitude peut avoir un effet amplificateur en cas de réchauffement global.

Cet article montre bien les limites alors d’un raisonnement trop « en silo ». Prendre isolément certains paramètres peut conduire à des mauvaises analyses : il est important d’essayer d’appréhender les interactions de plusieurs facteurs entre eux pour mieux les comprendre. C’est là aussi toute la difficulté de la modélisation du changement climatique : comment réussir a embrasser toutes les données.

Incidemment, après la lecture de cet article, vous ne regarderez probablement plus la vapeur sortir de votre bouilloire ou de votre casserole de la même manière …

Raisonner en équivalent CO2 plutôt ?

Jamais loin de l’actualité du moment, mais toujours avec assez de recul (grâce en partie à son rythme de publication) pour ne pas tomber dans les travers de l’actualité sensationnaliste instantanée, l’excellent journal « le 1 » a consacré son dernier numéro aux questions climatiques en essayant d’identifier les responsabilités (la part des réelle des pays du nord et occidentaux dans les gaz a effets de serre, les questions de responsabilités et les contentieux en cours, la question de la délocalisation de nos industries, etc.).

Comme toujours avec le 1 on n’est pas dans la culpabilité ni dans une forme de militantisme : en choisissant d’aborder les sujets par plusieurs angles permettant d’avoir des points / contre-points le journal s’assure d’un équilibre toujours appréciable qui aide à réfléchir.

On y trouve notamment un article intéressant mettant en avant les limites de la compensation carbone d’une part et le fait qu’il faudrait raisonner également en prenant en compte non seulement le CO2 mais d’autres activités humaines et rejets et plus raisonner finalement en équivalent CO2. pour prendre en compte là aussi l’ensemble des incidences et ne pas se focaliser sur un seul marqueur.

De même il est rappelé que si l’on raisonne par pays a l’évidence la Chine est un gros producteur de gaz a effets de serre mais que si on raisonne à l’habitant les données se relativisent et des pays comme le Qatar (qui l’eut cru après la coupe du monde !) ou la Nouvelle-Zélande (ce qui semblait moins évident) montent en flèche dans le palmarès !

NB : l’accès à l’article est probablement réservé aux abonnés.

1 2 3 10