La greffe de la réparation semble prendre … et fait face à la pénurie de main d’œuvre

Après les terribles décennies du jetable, il semble que l’orientation en faveur de la récupération et de la réparation prenne peu à peu de l’ampleur et c’est tant mieux.

Un réel décollage du secteur de la réparation

Selon le site Novethic, de plus en plus de consommateurs se décident à faire réparer ou réparer eux-mêmes leurs objets plutôt qu’à les remplacer. Nous avions déjà dans un précédent billet évoqué cette tendance et quelques sites qui aident les personnes à se lancer dans la réparation, l’émergence de repaire cafés, etc.. Du reste certaines entreprises de plus en plus s’orientent sur cette activité de la réparation et le SAV de certains groupes, vu parfois comme la cinquième roue du carrosse est en passe de devenir pour ces sociétés le point nevralgique. Des sociétés dédiées à la cause apparaissent désormais comme la société Murfy qui propose tout un ensemble de prestations à domicile pour donner une seconde vie aux objets.

Au delà de la prise de conscience, ce sont les textes aussi, européens comme nationaux qui ont peu à peu permis de développer cette voie en favorisant à la fois le réemploi, la réparation et le recyclage mais aussi en imposant quelques règles contre l’obsolescence programmée (par exemple en forçant la disponibilité de pièces et SAV pendant certaines années, en prolongeant les durées de garanties, indice de réparabilité, etc.). Il s’agit d’un enjeu majeur pour la planète et aussi une source d’économies.

Comme le relève Novethic qui cite un rapport de l’ADEME :

Une récente étude de l’Agence de la transition écologique (Ademe) a ainsi montré que réparer une tondeuse thermique qui tombe en panne au bout de 5 ans, soit à la moitié de sa vie, permet une économie de 86 euros par an et une économie totale de 430 euros pendant sa durée d’allongement. Mais tout n’est pas affaire de réparation. L’obsolescence est aussi culturelle. Garder son smartphone au lieu d’en racheter un autre plus « tendance » permet d’économiser près d’une centaine d’euros par an et, en p plus, de limiter son impact environnemental.

Novethic

Freiné non pas par l’absence de pièces mais l’insuffisance de main d’œuvre, mais les acteurs s’organisent !

Sur les pièces, l’avènement de l’impression 3D permet aussi de réparer certains objets alors que les pièces n’existent plus et ça ne se limite plus aux plastiques rudimentaires. Finalement le problème aujourd’hui semble être plus au niveau des techniciens qui manquent sur cette filière. C’est pourquoi certaines sociétés s’organisent comme la société Murfy précitée pour ouvrir son propre cycle de formation de techniciens.

Ainsi le site propose un recrutement direct en CDI après les 3 premiers mois de la formation (qui comprend 3 mois de formation en ateliers et 3 mois de formation en suivi terrain).

Voici un reportage qui a été fait par France 2 sur cette société :

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